Corps, accords et désaccords...

On dit souvent que l'amour donne des ailes, mais ce qu'on oublie de préciser c'est à quel point il est difficile de s'envoler. Parce que s'envoler c'est prendre son indépendance. Prendre son indépendance c'est devenir autonome. Devenir autonome c'est devoir s'assumer financièrement. S'assumer financièrement c'est devoir gérer un budget. Gérer un budget signifie pas de folie gucciesque ou pradesque. Pas de Prada c'est pire que pas de chocolat. Le chocolat est un puissant aphrodisiaque. Aphrodite, la déesse de l'amour, en ce moment c'est un peu moi. Sauf que moi c'est pas à l'Olympe que je vis mais à la maison. Parce que la maison n'est pas un hôtel mais le lieu de vie de la famille. La famille c'est parfois compliqué. Encore plus compliqué que d'avoir 20 ans et être amoureuse. Quand on est amoureux on est dans son monde. Un monde où il ne fait bon vivre qu'à deux. Deux personnes à qui il faut expliquer cela...les parents. Parce qu'à 20 ans on n'est plus tout à fait une enfant mais pas encore une adulte. Ces adultes qui semblent parfois nous couper les ailes alors qu'on se sent colombe. Blanche colombe au yeux du père. Un père qui voit difficilement sa fille grandir et partir. Partir chez son amoureux quelques soirs par semaine. Pas assez pour elle, déjà trop pour lui. Lui qui voit en l'autre un rival sur le ring des figures masculines de ma vie. Ma vie faite d'amour, de shopping et de sorties. Et le travail il est sorti? Grève de la fac. Une grève commencée avant l'officielle et qui dure un peu trop au goût des parents de l'hypothétique future journaliste que je suis. Devenir Claire Chazal ça se prépare. Dans des livres pas dans un lit. Un lit qu'on n'a pas envie de quitter le matin quand il fait froid. Un froid polaire que je vais devoir apprivoiser puisque je pars en Suède en janvier. 6 mois loin d'eux, de lui, de tout...
Quitter le nid familial, pour le cocon amoureux et finalement s'envoler vers la nuée Erasmus...qui a dit que 20 ans n'était pas le plus bel âge de la vie?